L’assurance-vie est souvent perçue comme un placement judicieux pour ceux qui souhaitent mettre de l’argent de côté sur le long terme, que ce soit pour financer des projets de vie, anticiper des dépenses futures, ou même se constituer un complément de retraite. Mais saviez-vous qu’il est également possible de souscrire un contrat d’assurance-vie pour un enfant mineur ? Face à la popularité croissante de ce type de placement en France, de nombreux parents et grands-parents se posent cette question pour commencer à constituer un patrimoine dès le plus jeune âge.
Sommaire
Points clés à retenir
- Oui, Il est possible d’ouvrir une assurance-vie pour un enfant, mais elle doit être souscrite par les parents ou représentants légaux.
- L’assurance-vie permet d’épargner dès le plus jeune âge, offrant un capital pour financer des études, des projets ou un premier achat immobilier à la majorité de l’enfant.
- Après 8 ans, les retraits bénéficient d’une fiscalité avantageuse, idéale pour optimiser les gains de l’épargne.
- Le pacte adjoint permet aux parents de garder un contrôle sur l’utilisation des fonds jusqu’à un âge défini, assurant ainsi la protection de l’épargne de l’enfant.
Peut-on ouvrir une assurance-vie à un mineur ?
Comme mentionné dans les points clés, cela est effectivement possible. Toutefois en raison de son statut de mineur, l’enfant ne peut pas souscrire seul ; ce sont donc ses parents ou tuteurs légaux qui doivent se charger de l’ouverture du contrat.
Les conditions légales et restrictions :
- Souscription par les représentants légaux : Ce sont les parents, ou tuteurs légaux, qui signent le contrat au nom de l’enfant. La loi ne permet pas au mineur de s’engager seul.
- Accord de l’enfant dès 12 ans : À partir de 12 ans, l’enfant doit donner son consentement pour l’ouverture du contrat, bien que ses parents restent en charge de la gestion.
- Souscription possible dès 16 ans pour un mineur émancipé : Si l’enfant est émancipé à 16 ans, il peut souscrire lui-même une assurance-vie.
- Clause bénéficiaire par défaut : Jusqu’à 16 ans, la clause bénéficiaire doit indiquer les « héritiers de l’assuré » en cas de décès de l’enfant.
Souscrire une assurance-vie pour un mineur permet ainsi aux familles d’anticiper les besoins de l’enfant en matière de financement de ses études, de constitution de son patrimoine ou de ses projets futurs.
Pourquoi l’assurance-vie est un choix judicieux pour votre enfant ?
Opter pour une assurance-vie dès le plus jeune âge est une manière réfléchie de constituer un capital pour l’enfant. Ce type de placement offre de nombreux avantages pour aider les parents à préparer l’avenir de leur enfant.
Constituer une épargne dès son plus jeune âge
Plus tôt un contrat d’assurance-vie est ouvert, plus le capital a de temps pour fructifier. Constituer une épargne pour son enfant dès son plus jeune âge est une aide précieuse pour des projets futurs, comme :
- Les études supérieures : les coûts des études étant de plus en plus élevés, cette épargne pourrait faire une grande différence.
- L’achat d’un bien immobilier : l’apport nécessaire pour acheter une première résidence peut s’avérer difficile à réunir.
- Voyages ou autres projets personnels : l’épargne peut aussi financer un voyage, l’achat d’un véhicule, etc…
Un placement à long terme performant
L’assurance-vie est un placement intéressant pour le long terme. En optant pour un contrat multisupport, vous pouvez diversifier les placements et obtenir de meilleurs rendements que ceux d’un livret d’épargne classique. Ce type de contrat propose un large choix de supports d’investissement : fonds en euros pour la sécurité, unités de compte pour des rendements plus attractifs, mais avec un risque plus important.
Les avantages fiscaux de l’assurance-vie se font particulièrement ressentir au-delà de 8 ans. À partir de ce délai, les plus-values bénéficient d’une fiscalité réduite, offrant un gain net plus avantageux.
Bon à savoir : Il est tout à fait possible d’ouvrir un contrat d’assurance-vie international (Luxembourg, île de Man, etc.) au nom d’un enfant. De cette manière, il bénéficiera d’une sécurité optimale et d’une fiscalité avantageuse, ce qui est particulièrement intéressant pour les familles expatriées ou ayant des intérêts financiers à l’international.
Comment souscrire une assurance-vie pour son enfant ?
Ouvrir une assurance-vie pour un enfant mineur est simple et accessible à tous les parents ou tuteurs légaux.
Les formalités de souscription
- Signature des représentants légaux : les deux parents doivent donner leur accord et signer le contrat au nom de leur enfant.
- Consentement de l’enfant dès 12 ans : passé cet âge, l’accord de l’enfant est requis, bien qu’il n’ait pas la capacité de contracter seul.
- Constitution des documents nécessaires : la banque ou l’assureur demandera plusieurs documents, notamment un justificatif d’identité, un justificatif de domicile récent des parents et le livret de famille.
Une fois le contrat souscrit, il est possible d’effectuer des versements réguliers ou ponctuels, sans plafond spécifique contrairement au Livret A. Les parents ou les proches peuvent ainsi alimenter le contrat en fonction de leurs possibilités, par exemple avec des sommes offertes lors de fêtes, d’anniversaires ou d’occasions spéciales.
La désignation des bénéficiaires
La clause bénéficiaire est une partie importante d’un contrat d’assurance-vie. Pour les mineurs, elle doit rester générale en mentionnant « les héritiers de l’assuré ». Une fois majeur, l’enfant peut librement décider de désigner la ou les personnes qui bénéficieront de son assurance-vie. Avant 16 ans cette clause reste figée, mais à partir de cet âge l’enfant peut via un testament, attribuer jusqu’à 50 % de la valeur de son contrat à des bénéficiaires précis.
Pourquoi opter pour un pacte adjoint ?
Le pacte adjoint est un document juridique, qui ne nécessite pas d’être notarié, et qui est signé entre le donateur (par exemple, les grands-parents) et les représentants légaux de l’enfant. Ce pacte permet de définir des conditions strictes d’utilisation des fonds. Par exemple, il est possible de fixer un âge minimum pour le retrait de fonds (généralement entre 18 et 25 ans). Les parents ou grands-parents peuvent ainsi s’assurer que l’enfant n’aura pas un accès libre aux sommes avant d’atteindre un certain niveau de maturité.
Le pacte adjoint offre plusieurs avantages pour la gestion de l’épargne d’un mineur :
- Encadrement des retraits : en fixant un âge minimal pour les rachats partiels ou totaux, le pacte permet de protéger les fonds jusqu’à ce que l’enfant soit prêt à les gérer.
- Garantir un usage adéquat des fonds : les parents ou grands-parents peuvent indiquer des objectifs précis d’utilisation des fonds, par exemple pour financer les études ou l’achat d’un bien immobilier.
- Blocage des fonds jusqu’à 25 ans maximum : il est possible de bloquer les rachats jusqu’à l’âge de 25 ans, si cela est jugé d’intérêt légitime. Cela peut constituer une mesure de sécurité pour éviter que le capital ne soit dilapidé trop rapidement.
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Les questions les plus posées
Le transfert d’une assurance-vie entre assureurs, appelé « transfert en externe », n’est pas possible sans clôturer le contrat existant, ce qui pourrait entraîner la perte des avantages fiscaux acquis au fil des années. Cependant, certains assureurs proposent des options de transfert interne pour adapter le contrat aux besoins des familles.
En cas de séparation, la gestion du contrat d’assurance-vie pour l’enfant peut varier en fonction de l’autorité parentale. Si les deux parents conservent l’autorité, ils continueront à gérer le contrat ensemble, mais en cas de conflit, un juge peut intervenir pour déterminer la meilleure solution dans l’intérêt de l’enfant.
Si les parents ou tuteurs légaux décèdent avant que l’enfant n’atteigne la majorité, la gestion du contrat d’assurance-vie passe au tuteur légal désigné ou au représentant désigné par les autorités. Le pacte adjoint peut aussi prévoir des mesures pour garantir que les fonds soient bien protégés et utilisés selon les souhaits initiaux des parents.