L’assurance vie luxembourgeoise est réputée pour ses nombreux atouts : protection des actifs, flexibilité fiscale et accès à des stratégies d’investissement diversifiées. Mais une question revient souvent : quel est le montant minimum requis pour souscrire un contrat ? Contrairement aux idées reçues, ces seuils varient selon plusieurs critères, notamment le profil de l’investisseur, le mode de gestion choisi et l’assureur sélectionné. Que vous soyez un investisseur initié ou un particulier fortuné recherchant une solution patrimoniale avancée, découvrez les montants d’entrée et les alternatives pour optimiser votre stratégie d’investissement.
Sommaire
Les points clés à retenir :
- Un accès conditionné par votre profil : le montant minimum dépend de votre patrimoine et de vos ambitions financières
- L’impact du pays de résidence : expatriés, votre localisation peut impacter les exigences d’investissement
- Un mode de gestion qui influe sur le ticket d’entrée : gestion libre ou sous mandat, le choix peut faire varier le montant requis
- Des critères spécifiques à chaque assureur : les montants requis varient selon la compagnie et le type de contrat
- Des alternatives à explorer : assurance vie internationale ou française, d’autres solutions existent selon vos besoins
Les montants minimums selon votre profil d’investisseur
Lorsqu’il s’agit d’investir dans une assurance vie au Luxembourg, le montant minimum requis dépend principalement du profil de l’investisseur. Le Grand-Duché applique un système de classification permettant d’adapter les offres aux besoins patrimoniaux de chaque souscripteur. Ces catégories définissent des seuils spécifiques en fonction du capital investi et du patrimoine global détenu.
Les différents profils d’investisseurs
Le marché de l’assurance vie luxembourgeoise distingue plusieurs types d’investisseurs, chacun bénéficiant d’un niveau d’accès et de gestion adapté à son patrimoine et à ses objectifs. Voici les principaux profils :
Type d’investisseur | Montant minimum investi | Patrimoine minimal requis |
Type A | 125 000 € | > 250 000 € |
Type B | 250 000 € | > 500 000 € |
Type C | 250 000 € | > 2 500 000 € |
Type D | 2 500 000 € | > 2 500 000 € |
Type A – Investisseurs initiés : idéal pour les investisseurs souhaitant accéder aux avantages de l’assurance vie luxembourgeoise avec un ticket d’entrée relativement accessible
Type B – Investisseurs intermédiaires : ces investisseurs bénéficient d’un accès élargi aux unités de compte et peuvent viser une performance financière plus élevée
Type C – Investisseurs fortunés : ce profil est destiné aux investisseurs recherchant des stratégies patrimoniales avancées, notamment via le private equity ou d’autres solutions sophistiquées
Type D – Investisseurs ultra-privés : ces investisseurs accèdent aux solutions les plus exclusives, avec une gestion sur-mesure, incluant des véhicules d’investissement alternatifs et des stratégies optimisées pour la transmission patrimoniale
L’influence du pays de résidence sur le montant minimum requis
Le pays de résidence de l’investisseur peut jouer un rôle déterminant dans le montant initial à investir. En effet, certains assureurs ajustent leurs conditions en fonction du cadre fiscal et réglementaire du pays d’expatriation.
- Résidents de l’Union Européenne : Ils bénéficient généralement des montants d’entrée standards définis par chaque assureur.
- Expatriés hors UE : Selon leur pays de résidence, ces investisseurs peuvent être soumis à des montants minimums plus élevés, en raison de contraintes réglementaires et fiscales spécifiques.
Bon à savoir : si vous êtes expatrié en dehors de l’UE, il est recommandé de comparer les offres et de vous faire accompagner par un expert en gestion de patrimoine pour optimiser votre investissement et accéder aux meilleures conditions.
Influence du mode de gestion sur le montant minimum
Le mode de gestion choisi joue un rôle important dans la structuration d’un contrat d’assurance-vie luxembourgeoise. Il détermine le degré de personnalisation, le niveau de contrôle exercé par l’investisseur et, dans une certaine mesure, les exigences en matière de capital investi. Deux options principales s’offrent aux souscripteurs :
- La gestion libre, qui permet de gérer directement ses investissements
- La gestion sous mandat, où la gestion est confiée à un professionnel
Par ailleurs, selon le montant investi, les investisseurs peuvent accéder à différents supports d’investissement, tels que le Fonds Interne Collectif (FIC), le Fonds Interne Dédié (FID) et le Fonds d’Assurance Spécialisé (FAS).
Gestion libre : un contrôle total sur son allocation
Avec la gestion libre, l’investisseur sélectionne et gère lui-même les supports d’investissement de son contrat. Il conserve un contrôle total sur son allocation et peut investir dans différents supports.
Cette approche est idéale pour les investisseurs souhaitant conserver un contrôle direct sur leurs décisions d’investissement tout en profitant des avantages du cadre luxembourgeois.
Supports accessibles :
- Fonds externes : accessibles à tous les investisseurs, ils offrent une diversification simple et efficace
- Fonds Internes Collectifs (FIC) : créés par les assureurs, ces fonds regroupent plusieurs investisseurs et sont une alternative aux fonds externes
- Fonds d’Assurance Spécialisés (FAS) : pour les investisseurs disposant d’un capital conséquent, permettant d’investir dans des actifs non cotés comme le private equity et l’immobilier
À noter : si la gestion libre est accessible dès le seuil d’entrée d’un contrat (souvent à partir de 250 000 €), l’accès aux FAS peut nécessiter des montants bien plus élevés en raison de leur structure et des types d’actifs qu’ils contiennent.
Gestion sous mandat : une approche sur mesure
Avec la gestion sous mandat, le souscripteur confie la gestion de son contrat à un gestionnaire professionnel (banque privée, société de gestion, family office, etc…). Celui-ci prend les décisions d’investissement en fonction du profil de risque et des objectifs patrimoniaux du souscripteur.
Cette solution est particulièrement recommandée pour les investisseurs ayant un patrimoine conséquent, cherchant une approche sur mesure et un accès à des actifs plus diversifiés.
Supports accessibles :
- Fonds externes : comme en gestion libre, mais sélectionnés et gérés par le gestionnaire
- Fonds Internes Collectifs (FIC) : disponibles dès l’entrée dans le contrat, avec une gestion mutualisée
- Fonds Internes Dédiés (FID) : destinés aux patrimoines élevés, ils offrent une gestion totalement personnalisée
- Fonds d’Assurance Spécialisés (FAS) : accessibles aux très grandes fortunes, ils permettent une gestion sophistiquée d’actifs non cotés et de stratégies patrimoniales complexes.
Bon à savoir : contrairement à la France, où la gestion pilotée correspond à des profils prédéfinis (prudent, équilibré, dynamique etc…) ; au Luxembourg, toute gestion confiée à un professionnel est considérée comme une gestion sous mandat.
Les montants minimums de certaines compagnies d’assurance
Les seuils d’investissement pour souscrire une assurance vie au Luxembourg varient selon les assureurs et le type de gestion choisi. Voici quelques exemples :
- Allianz Luxembourg : le montant minimum pour une gestion libre est de 250 000 €. Pour une gestion sous mandat ou via un Fonds Interne Dédié (FID), ce seuil peut augmenter en fonction de la société de gestion sélectionnée
- AXA Luxembourg : un investissement minimum de 300 000 € est requis pour un contrat classique. Si l’investisseur souhaite déléguer la gestion via un FID, le seuil monte généralement à 500 000 €
- Generali Luxembourg : les contrats sont accessibles à partir de 250 000 € en gestion libre. Pour accéder à un FID ou au private equity, le montant minimum peut atteindre 500 000 €
- La Baloise : le montant minimum pour une gestion libre est de 125 000 €. Pour une gestion sous mandat, ce montant passe à 250 000 €
- OneLife : Les contrats commencent à 100 000 €. Cependant, le montant minimum peut varier en fonction de la résidence fiscale de l’investisseur et des options choisies
Quelles sont les alternatives au contrat luxembourgeois ?
Si les montants requis pour ouvrir un contrat d’assurance vie au Luxembourg vous semblent trop élevés, plusieurs alternatives peuvent vous permettre d’optimiser la gestion de votre patrimoine tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse.
Les assurances vie internationales
Les assurances vie internationales, proposées depuis des places financières comme l’île de Man ou Jersey, offrent une alternative intéressante. Ces contrats sont conçus pour répondre aux besoins des expatriés et présentent plusieurs avantages :
- Des montants d’investissement plus accessibles, souvent à partir de 50 000 €, selon l’assureur et la structure du contrat
- Une protection des actifs accrue, reposant sur trois leviers principaux ainsi qu’un fonds de compensation garantissant un minimum de 90 % des actifs en cas de défaillance de l’assureur
- Une large gamme d’actifs disponibles, y compris des fonds en devises étrangères, des ETF et des produits structurés adaptés aux profils internationaux
- Une flexibilité fiscale qui permet d’optimiser l’imposition sur les gains en fonction du pays de résidence du souscripteur
Les contrats de capitalisation
Les contrats de capitalisation fonctionnent sur le même principe qu’une assurance vie, avec une gestion de portefeuille et des avantages fiscaux en matière d’imposition des gains. Toutefois, ils présentent une différence majeure :
- Contrairement à l’assurance vie, ils ne bénéficient pas des exonérations fiscales sur la transmission de patrimoine
- Ils peuvent être souscrits en nom propre ou via une société patrimoniale, ce qui peut être intéressant pour des stratégies d’optimisation fiscale à long terme
- Ils sont souvent utilisés comme outil de transmission au sein des structures familiales, notamment via des donations en nue-propriété
L’assurance vie française
Pour les résidents fiscaux français, l’assurance vie souscrite en France reste une option largement plébiscitée :
- Des montants d’entrée très accessibles, parfois dès 1 000 € ou même 100 € avec des versements programmés
- Un cadre fiscal attractif, avec des avantages sur la transmission et une imposition réduite après 8 ans de détention
- Une grande diversité de supports, allant des fonds en euros sécurisés aux unités de compte pour diversifier ses investissements
Accompagnement gratuit
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Les questions les plus posées
La fiscalité dépend du pays de résidence fiscale du souscripteur. Contrairement aux contrats français, l’assurance vie luxembourgeoise ne prélève pas directement de taxes à la source. Les gains sont généralement imposés selon les règles du pays de résidence de l’investisseur.
Non, il n’est pas possible de transférer un contrat d’assurance vie luxembourgeoise d’un assureur à un autre. Toutefois, il est possible d’ouvrir un nouveau contrat auprès d’un autre assureur et d’arbitrer les investissements en conséquence.
Oui, il est possible de souscrire une assurance vie luxembourgeoise via une société patrimoniale (comme une société civile ou une holding). Cette option est souvent utilisée pour optimiser la gestion et la transmission du patrimoine.